VSphere 4 by VMWare, le chainon manquant entre cloud computing et virtualisation

Déjà évoqué au cours du salon propriétaire VMWorld de Cannes, en février dernier, VSphere 4 vient officiellement de prendre son envol. Son géniteur, VMWare, l’évoque comme le premier système d’exploitation offrant aux entreprises désireuses de créer leur « private cloud » (nuage privé) en s’appuyant l’expertise de la filiale d’EMC en matière de virtualisation.

Paul Maritz, le P-DG de VMware, explique : « VMware souhaite que ses clients puissent exécuter leurs datacenters en tant que clouds internes pour qu’ils gagnent en flexibilité et en rentabilité de fonctionnement« . Ainsi, ce nouvel OS dédié va autoriser les entreprises à assembler comme un puzzle toutes leurs ressources en matériels, réseaux et stockages au sein d’un nuage.
 
Avec ce lien effectué par VSphere 4 entre cloud et virtualisation, il s’agit là avec certitude d’un grand pas dans la diffusion du concept et des principes du cloud computing dont les avantages induits pour nombre d’entreprises n’étaient pas jusqu’alors évident. D’autant que les gains financiers induits semblaient à beaucoup trop minces, pour des risques non négligeables…

Du réel au virtuel, et vice-versa

Il faut bien comprendre qu’il s’agit là d’un véritable nouvel OS permettant, tant aux entreprises utilisatrices qu’aux prestataires, de construire semble-t-il assez simplement leur propre « nuage » privé, pour construire et opérer si c’est nécessaire des prestations de type ‘SaaS’.  Selon la filiale d’EMC, VSphere 4 va autoriser l’agrégation et l’administration « de façon holistique de larges pans d’infrastructure – processeurs, stockage et réseau – en tant qu’environnement de traitement sans couture, flexible et dynamique ». Et elle ajoute qu’il s’agit de « faire fonctionner toute application, existante ou de nouvelle génération, plus efficacement et avec des niveaux de service garantis« .

VSphere 4 est également présenté comme « une extension de la précédente génération VMware Infrastructure 3« , à trois dimensions:
– il délivre « l’efficacité et les performances requises pour opérer des applications métiers critiques dans des environnements à large échelle »;
– il apporte un « contrôle sans faille sur les niveaux de service des applications »
– il « préserve les choix du clients en matière de hardware, de système d’exploitation, d’architecture applicative et  d’hébergement sur place ou à l’extérieur ».

Les gains par rapport à la précédente génération seraient de 30% sur les ratios de consolidation ; de 50% sur les économies en matière de stockage de données, et de 20% en économie d’énergie additionnelle pour la puissance de calcul et le refroidissement  (en étant combiné à VMware Distributed Power Management).

Solution multicouches

vSphere 4 c’est le fruit de trois ans de développement bien qu’on ne soit pas si loin des concepts de Microsoft Azure, conçu  pour exploiter des services et des applications aptes à s’exécuter à l’intérieur comme à l’extérieur du réseau de l’entreprise.

En revanche, la solution de VMWare s’articule autour de différentes couches logicielles de virtualisation : vCompute (virtualisation du matériel), vStorage (gestion du stockage) et vNetwork (gestion du réseau). Elle y ajoute des services de disponibilité (clustering) et de sécurité (vSafe).

Côté entreprises, les avantages induits par la mise en place d’un nuage privé via vSphere sont tangibles et nombreux. VMWare cite l’obtention d’une rentabilité optimisée grâce au taux d’utilisation maximum des ressources disponibles, une meilleure résilience rendue possible par des fonctionnalités évoluées d’allocation de capacité ou de basculement à la demande, et une diminution réelle des coûts car le service étant facturé sur le mode « pay per use »…

Disponible dans six versions différentes, dont quatre sont dédiées tout spécialement aux PME et SMB, et deux plus petites entités. Ticket d’entrée pour virtualiser trois serveurs physiques : 995 dollars. Une offre qui va faire du bruit, incontestablement…