ARES libéré de son redressement judiciaire

Le TdC d’Evry a donc entériné la décision (prévisible) de sortie définitive de redressement judiciaire de la société ARES, avec l’assentiment de ses créanciers. Et le communiqué de presse officiel précise même que, grâce à ces derniers, le plan aura permis une restructuration significative de la dette :  sur le passif définitif arrêté à 67 millions d’euros, la société de services informatiques ne devrait au final rembourser qu’une trentaine de millions d’euros, dont 8 millions à payer sous 30 jours à ses créanciers chirographaires en échange de l’abandon de 3/4 de leur créance globale. Restera ensuite une vingtaine de millions d’euros à rembourser, mais avec un étalement sur dix ans et de faibles annuités consenties par les créancier dans les premières années de sortie de redressement. Sur un plan strictement financier, cette libération devrait permettre à ARES de reprendre sa cotation, sans doute d’ici le mois de mai.

Auparavant, la firme et son PDG, Michel Berjamin, espèrent faire entériner, lors de la prochaine Assemblée Générale fixée au 10 avril prochain, une augmentation de capital s’élevant à 6 millions d’euros par émission de bons de souscription d’action. Des BSA proposés au prix de 0,25 € que les actionnaires pourront ou non exercer jusqu’à la fin de l’année 2009.

Restructuration, réorganisation

Mettant à profit les huit mois de sa période d’observation, le groupe a procédé à une restructuration en profondeur de ses activités, en réduisant leur périmètre (cession d’activités jugées non stratégiques ou plus dans le focus de l’entreprise), et en finalisant sa nouvelle orientation stratégique initiée au mois de juin dernier, soit un mois avant son placement en période d’observation. Le communiqué affirme ainsi : « Ainsi recentré sur ses métiers de services et d’intégration de progiciels et de solutions d’informations techniques, activités à forte récurrence et valeur ajoutée, le Groupe ARES peut désormais se concentrer sur son développement et sur la consolidation de ses positions sur le marché des services informatiques. »

En dépit de nombreuses suppressions d’emplois, le groupe insiste sur le maintien en activité de 1 100 salariés (900 dans les services IT, 100 pour l’intégration et la maintenance logicielle autour des solutions Arcole et une centaine sur les produits Autodesk et PTC). Michel Berjamin déclare ainsi : « Nous sommes heureux d’avoir pu obtenir, après beaucoup d’efforts, un plan de continuation qui intègre, notamment, le maintien des emplois, point auquel nous étions particulièrement attachés, et une réduction significative de notre dette ». Le communiqué indique aussi que, via les cessions d’activités, 600 salariés auraient conservé leur emploi et 94 personnes ont été accompagnées au travers d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE).

ARES invoque, pour croire dans un avenir meilleur, son positionnement historique sur les secteurs publics, parapublics ainsi que dans la santé et le social, que des domaines dont les prévisions de croissance en matière de dépenses informatiques restent positives pour l’année 2009. Ce, associé à la récurrence des revenus (infogérance, Tierce Maintenance Applicative,…), va lui permettre « malgré un contexte difficile, de disposer des atouts nécessaires pour poursuivre son redressement ».

En guise de conclusion, Michel Berjamin déclare : «Nous sommes heureux d’avoir pu obtenir, après beaucoup d’efforts, un plan de continuation qui intègre, notamment, le maintien des emplois, point auquel nous étions particulièrement attachés, et une réduction significative de notre dette. Je tiens à remercier très sincèrement toutes les personnes qui nous ont soutenus durant cette période, en particulier nos salariés qui ont su maintenir un service de qualité ainsi que nos clients et nos fournisseurs qui ont continué à nous faire confiance. Ce jugement symbolise un nouveau départ pour le Groupe ARES. Désormais nous pouvons nous concentrer sur le développement de nos activités avec une ambition intacte quant à notre capacité à conquérir de nouveaux marchés et à retrouver la rentabilité