L’éditique, nouveau partenaire de l’environnement et des DSI…

Par Corinne Estève, Directrice Marketing & Communication de Sefas Innovation et Vice Présidente de Xplor France

Afin de bien comprendre le domaine couvert par l’éditique, il convient déjà d’en définir les contours. L’éditique est en fait le mariage réussi des technologies permettant de créer, composer, produire et diffuser des documents personnalisés aux formats papier et électronique. Contribuant largement à la rationalisation des coûts et à l’optimisation de la production, l’éditique est au cœur des processus de l’économie documentaire. Elle permet, par exemple, de traiter le courrier égrené (centralisation des courriers unitaires puis traitement industriel par un centre de production), de bénéficier de réductions tarifaires conséquentes (optimisation postale grâce au paramétrage des normes et règles imposées) ou encore d’optimiser le contenu des plis (regroupement de plusieurs feuillets au sein d’une même enveloppe).

L’orientation avérée de l’éditique vers une approche « multi canal » consolide ce phénomène. Les solutions matériels et logicielles misent à disposition des entreprises permettent aujourd’hui de prendre en compte l’ensemble des moyens de distribution qui, dans certains cas, viennent se substituer aux traditionnels canaux d’impression. Ceux-ci ne sont pas pour autant laissés pour compte; une nouvelle génération d’imprimantes couleur quadrichromie haute vitesse est apparue.

La révolution pour ces presses numériques associant qualité et compétitivité, réside dans le fait qu’elles contribuent au respect de l’environnement. Outre l’excellent calibrage des moteurs qui diminue la consommation d’énergie, l’impression en mode quadrichromie à partir de bobines ou de feuilles blanches permet d’éditer dans un même passage l’équivalent des pré-imprimés, des données transactionnelles mais aussi l’ensemble des encarts ou annexes composant le flux. L’impression en recto/verso est également un autre facteur d’optimisation. Ces nouvelles techniques permettent non seulement de réduire la consommation de matière première mais aussi de supprimer les stocks. De plus, le type d’encre utilisé est sans trace carbone, et donc parfaitement en harmonie avec un comportement éco-responsable.

Comme chacun le sait les enjeux du « mouvement durable » sont multiples ; ils touches aussi bien l’aspect économique, social qu’environnemental. La contribution des acteurs de l’éditique au développement durable doit être une finalité et non une opportunité ! Cet engagement de fond conduit naturellement à l’éditique durable. Qu’entend-on par là ? Une meilleure utilisation des ressources nécessaires à la communication et à la diffusion de l’information : la réduction de la consommation de papier, le développement de l’utilisation du papier recyclé, un engagement en faveur de la diversité (handicap), une dynamisation RH avec par exemple la formation aux nouvelles technologies ou encore une meilleure maîtrise des flux de production. Les actions à mettre en place au sein des entreprises sont diverses ; elles peuvent être de l’ordre de l’optimisation des envois vers un même destinataire, de l’affranchissement industriel, de la valorisation du message par l’utilisation de la couleur, de l’utilisation du bon média de diffusion ou encore par la création de Web services. Il s’agit donc d’utiliser la bonne technologie au service du besoin.

Pour les industriels de l’éditique il s’agit d’une part de poursuivre l’évolution de leurs technologies tout en informant et en formant les utilisateurs ; l’objectif de cette démarche doit être d’aider les entreprises à se positionner en structures responsables et impliquées dans le développement durable. Maillon clé du système d’information, l’éditique gagne ses lettres de noblesse et devient une préoccupation stratégique pour les entreprises désireuses d’optimiser leur chaîne de traitement documentaire !