Télétravail : économies, écologie… Voire les deux !

Par Florian Malecki Marketing Manager Enterprise EMEA de Sonicwall

L’enquête annuelle de World at Work, une entreprise mondiale spécialisée dans les ressources humaines, a montré que 42 % des entreprises nord-américaines déclarent avoir mis en place un programme de télétravail, contre 30 % en 2007.  Au Canada, le chiffre est passé à 40 % en 2008, alors qu’il s’élevait à 25 % en 2007. L’enquête la plus récente date d’avril 2008. La productivité et la souplesse restent les deux arguments motivant la mise en place du télétravail, ainsi que l’équilibre vie professionnelle-vie privée que beaucoup de travailleurs ont du mal à atteindre. Ces “petits avantages” sont toujours d’actualité, mais ce sont les critères d’ordre financier comme le prix de l’essence, la crise du crédit et les économies sur des coûts de base qui motivent la mise en place de programmes de télétravail. 

Ces programmes permettent en effet de fidéliser les employés. Effectivement, qu’ils soient élaborés pour des petits ou de plus gros avantages, les programmes de télétravail n’existent qu’à une condition essentielle : que les télétravailleurs accèdent de façon sécurisée au réseau, aux applications et aux données de l’entreprise. Pour ces travailleurs à distance, les responsables informatiques doivent sélectionner des technologies d’accès à distance sécurisés pour rendre le télétravail non seulement fiable, mais également écologique et respectueux de l’environnement. 

“Le Green telecom” est  une expression « passe-partout » qui combine deux objectifs différents. Le premier objectif est de réduire les coûts généraux d’une entreprise en commençant par réduire les dépenses d’énergie. Le deuxième est de réduire l’empreinte en CO2 dans son ensemble, pour des raisons plus politiques comme minimiser l’impact sur l’environnement ou soutenir une politique nationale de conservation d’énergie.

Ces problématiques dépassent la simple question financière. 

Cela dit, comment la télétravail peut-il aider à faire des économies tout en étant écologique ? SonicWALL, acteur majeur de la protection des données et des solutions de sécurité s’est penché sur les facteurs amenant à envisager des programmes de télétravail et sur les technologies permettant de les mettre en place.

Tendance n°1: Redonner de l’argent aux employés pour mieux le fidéliser et faire qu’ils restent productifs

Les mauvaises conditions économiques, l’inflation, l’augmentation du prix du carburant, la crise du logement et la récession économique touchent un grand nombre de travailleurs. Travailler de chez soi permet de réduire les frais de transports d’une famille mais également de gagner en flexibilité.

Le télétravail représente un tel avantage en nature que 37 % des employés du secteur informatique déclarent qu’ils seraient prêts à accepter 10 % de salaire en moins pour travailler à plein temps de chez eux.  Dans ce contexte, une proposition de télétravail peut convenir aux deux parties : l’employeur qui fait des économies partielles sur les salaires et l’employé qui lui, économise sur les dépenses de transport. Cela représente également un avantage par rapport à la concurrence : le télétravail comme avantage en nature permet ainsi aux entreprises de recruter des candidats à meilleur profile. Un sondage datant de mai 2008 mené par la Telework Coalition explique que 87 % des sondés limitent leur recherche d’emplois en fonction des coûts potentiels de déplacement impliqués.

Les télétravailleurs sont également potentiellement plus productifs : en effet, en évitant seulement deux trajets stressants par jour, ils seront donc plus détendus et créatifs. L’employeur voit également la productivité augmenter. Le temps passé à faire le trajet devient désormais du temps travaillé.

Tendance n° 2 : Empreinte en CO2

L’empreinte en CO2 d’une entreprise est l’indicateur clé de son impact sur l’environnement. Ainsi les entreprises désireuses d’être « green » évaluent leur empreinte en CO2.  Estimer l’empreinte en CO2 consiste à mesurer la quantité émise de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre lorsque les entreprises utilisent des énergies à base de carbone. Cette empreinte comprend toutes les émissions directes (sur site, internes à l’entreprise) mais également parfois les émissions indirectes (extérieures et externes à l’entreprise). Parmi les facteurs pris en compte figurent les voyages en voiture, avion, train et dans les transports publics. L’énergie consommée pour le chauffage, la climatisation et l’électricité compte également. Les émissions de carbone des produits de consommation et des services peuvent également être comprises.

Au même titre que les entreprises, les individus laissent une empreinte de CO2. Les employés recherchent probablement le télétravail afin de réduire leur empreinte de CO2 et prennent les transports en commun pour leur empreinte quasi-nulle. Les agences de transit, les sociétés de transports et les employeurs comme Google et Microsoft ont rajouté le Wi-Fi dans leur navette pour fournir un accès Internet.

Cependant, de la même façon que posséder moins de locaux permet de réduire les loyers, il est également possible de réduire l’empreinte en carbone et les dépenses générales. Un nombre réduit de postes de travail signifie une consommation d’électricité plus basse. En 2006, par exemple, ses télétravailleurs ont permis à IBM d’économiser 180 millions de kilowatts en électricité et environ 9 millions de litres d’essence, soit une économie de 99 000 tonnes d’émissions de carbone. En termes de dépenses d’énergie, ces mesures ont permis d’économiser 18,6 millions de dollars.

Tendance n°3 : la connectivité du haut débit dépasse les 50 %

A mesure que le nombre de foyers équipés d’une connexion internet haut-débit augmente, le travail à partir du domicile devient alors de plus en plus possible.

Gartner Inc estiment que 54 % des foyers nord-américains sont equipés du haut-débit. Ce pourcentage est encore plus élevé dans les pays européens notamment aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni, en France, en Suisse et en Belgique. C’est également le cas en Corée du Sud, à Hong-Kong, au Canada, à Singapour et à Taïwan.

Le haut débit est un moyen pour les télétravailleurs de travailler plus efficacement : en effet, les applications de l’entreprise s’exécutent quasiment en temps réel via une connexion rapide ce qui n’est pas le cas via une connexion téléphonique.
Le haut-débit rend également l’utilisation de la VoIP (Voix sur IP soit la téléphonie par Internet) et d’autres applications très consommatrices de bande passante possible, ce qui ne l’est pas avec une connexion plus lente.

Tendance n°4 : multiplication des Smartphones et des PDA

82% des personnes possédant un Smartphone déclarent l’utiliser pour lire leurs emails professionnels, 80 % pour surfer sur les sites institutionnels, et 61 % pour accéder aux données de l’entreprise.  Information Week (Juillet 2007)

La multiplication des Smartphones, des PDA et des autres appareils mobiles (Blackberries, i-phone, etc), ainsi que des ordinateurs portables a donné la possibilité à des millions d’employés de travailler tout en se déplaçant ou même de travailler à distance. La mobilité représente cependant un véritable défi pour les départements informatiques attentifs à la sécurité : tant en termes de dispositifs qu’en ce qui concerne les réseaux
sans fil utilisés. Dans une enquête en ligne publiée dans Information Week en juillet 2007, 70 % des 405 lecteurs déclarent accéder aux données de leur entreprise via un réseau sans fil : une information qui à elle seule suffit à donner des sueurs froides à n’importe quel responsable sécurité.

En termes de télétravail, le nombre croissant d’appareils à disposition des travailleurs leur permet de rester productifs, même à partir de chez eux. Auparavant, pour être mis en place,  l’accès sécurisé à distance nécessitait un appareil précis, souvent fourni par la société et configuré par le département informatique. La baisse des prix et l’augmentation de la capacité puissance des appareils mobiles, sans parler de celle des ordinateurs portables mettent maintenant le télétravail à portée de toutes les entreprises et de leurs collaborateurs.

Tendance n°5 : Les applications collaboratives émergent 

Les nouvelles applications telles que les wikis et la voix sur IP sont des facteurs clés dans la collaboration en ligne : les travailleurs n’ont ainsi pas besoin d’être au même endroit pour travailler ensemble. Pour les télétravailleurs, la collaboration en ligne est un gain énorme de productivité, comme le prouve l’augmentation du nombre de réunions ayant lieu via le Web. De nos jours, les réunions via le Web sont devenues monnaie courante dans les entreprises ayant des employés dispersés géographiquement ou ayant opté pour le télétravail.
Les réunions via le Web améliorent non seulement la collaboration mais évitent surtout aux travailleurs de se sentir exclu ou isolé de la maison-mère.
Le point fort de la Voix Sur IP aujourd’hui est  qu’elle permet aux télétravailleurs de téléphoner à partir de leur domicile, pour une somme dérisoire facturée à leur entreprise ou à eux-mêmes, sans avoir le besoin de l’intégrer aux applications de l’entreprise, pour que les utilisateurs puissent communiquer entre eux via cette application. Software as a Service (SaaS) ou les applications hébergées sont des acteurs essentiels du télétravail puisqu’on peut y accéder en ligne de n’importe où : ils font du télétravail une option tout à fait viable ; travailler depuis la maison ou au bureau ne présente aucune différence dans ce cas.

[1] The Dice Report, June 2008, a survey of 1,500 users of the technology job site. The question: “With gas prices soaring, would you accept slightly less pay to telecommute full-time?” 36% answered “no way
[2]

Information Week, Feb. 11, 2008,

(www.informationweek.com/news/mobility/security/showArticle.jhtml?articleID=206105247)