Quand l’ERP se met à la portée des entreprises

Le point d’entrée se résume tout d’abord à la nature même de l’ERP. En effet, dans un environnement économique mouvant, ouvert et distribué, les notions de gestion, d’unification et de centralisation représente des données de productivité importante pouvant fortement améliorer les performances des entreprises : meilleure intégration des données de l’entreprise pour une vue d’ensemble consolidée, plus grande ouverture vers les systèmes des partenaires externes, accélération des processus décisionnels stratégiques et opérationnels pour une agilité renforcée…

Nous pourrions citer bien d’autres vertus mais ces quelques exemples traduisent à eux seuls la nécessité d’accéder à des indicateurs adaptés à des besoins spécifiques à chaque entreprise. L’ERP se positionne dans ce contexte comme l’ossature du Système d’Information.

Au-delà de ce premier point important, les notions de déploiements rapides ont également favorisé le retour en grâce des progiciels de gestion en entreprise. En effet, rappelons-nous les déboires de certains grands comptes qui, plus de 3 années après avoir lancé un chantier « ERP », n’avaient toujours pas accès à leurs plates-formes de gestion… Ce qui entraînait frustrations importantes et dérapages budgétaires. Cette époque semble désormais révolue ! En effet, les professionnels de l’industrie (de toute taille des plus petits éditeurs jusqu’au géant du marché anglo-saxon) se sont désormais concentrés sur la mise en œuvre de solutions rapidement opérationnelles. Ainsi, à grand renfort de marketing, nous avons vu arriver une myriade de nouveaux produits depuis 2 ans. Mais derrière ces annonces se cache une tendance de fond visant à simplifier et démocratiser l’accès pour les entreprises, ce qui représente une véritable révolution technologique et culturelle.

En effet, il convient désormais d’offrir à toutes les entreprises des plates-formes adaptables, évolutives dans le temps et utilisables à court terme (notons que les notions de formation sont également importantes et participent à la bonne utilisation de l’outil par les fonctionnels). C’est en ce sens que l’ERP a connu des mutations structurelles importantes, notamment par une approche modulaire.

Il n’est alors plus nécessaire de penser gestion intégrale. En ce sens, en se basant sur une notion de briques complémentaires (achats, gestion commerciale, stocks, paie, RH, traçabilité…), les progiciels de gestion ont alors gagné en performance mais surtout en accessibilité (déploiement rapide et tarification attractive et supportable pour tout type de société). Les grands acteurs anglo-saxons du marché l’ont d’ailleurs parfaitement compris et tentent de se positionner sur les marchés des PME et TPE au travers de solutions packagées commercialisées essentiellement par des réseaux indirects…

Il semble donc que les PGI occupent à nouveau une place de choix dans les investissements informatiques des entreprises. Reste bien entendu à accompagner cet intérêt d’une approche flexible et opérationnelle pour transformer cet intérêt croissant en une réalité à long terme synonyme de productivité.