F-Secure crie au million !

Pour F-Secure, la chose est sûre : le nombre de logiciels malveillants, également appelés malwares, vient de franchir la barre symbolique du million ! Et le taux de détection quotidien n’a jamais été aussi élevé : 2.300 par jour, tandis que le nombre de trojans, de backdoors, et autres bestioles infâmantes à littéralement explosé depuis un an.

La faute à qui, ou plutôt à quoi ? A une industrialisation de la production des virus, selon F-Secure qui explique que les auteurs de ces bouts de codes malfaisants procèdent à de simples modifications esthétiques (si l’on peut dire) de familles de logiciels malveillants déjà répertoriées.

La menace est là… tapie dans l’ombre

L’homme, on le sait, est un animal qui s’adapte. Et les cybercriminels restent des hommes, même s’ils s’appuient sur du matériel toujours plus sophistiqué. Ils s’adaptent donc et utilisent, selon F-Secure, « des systèmes de codes d’un niveau équivalent à ceux des entreprises dans le cadre de leurs opérations. La complexité et la qualité de leurs infrastructures et systèmes IT toujours croissantes leur permet d’inonder silencieusement Internet avec leurs menaces ».

Après le logiciel « as a service », voici venir le malware en tant que service. C’est de lui vient l’un des plus gros facteurs d’évolution de la menace, les « hackers » vendant leurs services à des criminels, qui à leur tour lancent des attaques gouvernementales, envoient des millions de pourriels, s’adonnent à la pêche en eaux troubles (phishing) ou se livrent à de l’espionnage industriel.
F-Secure dit avoir en outre constaté une forte croissance des virus polymorphes, dont l’apparence change à chaque infection, conduisant à l’explosion du nombre de logiciels malveillants. Ceux que l’éditeur d’antivirus baptise de « malwares 2.0 » changent leur code à chaque exécution de leur basse œuvre et lancent des attaques ciblées contre les éditeurs de solutions de sécurité qui cherchent à les détecter.

Et F-Secure, donc menacé, conclut en indiquant que « le développement des technologies d’autodéfense contre les logiciels malveillants démontre le professionnalisme sans cesse croissant de la communauté cybercriminelle. »

Comme chantait Alain Souchon dans « Foule Sentimentale » : « Ah, le mal(ware) qu’on peut nous faire ! »